L’invention de la machine à coudre : une révolution industrielle

machine à écrire

Les débuts de la machine à coudre au XVIIIe siècle

Thomas Saint et le premier brevet

La première machine à coudre est brevetée par l’inventeur Thomas Saint à la fin du XVIIIème siècle. Conçue pour les cuirs et les toiles, son mécanisme utilisait non pas une aiguille mais une alène, une sorte de poinçon, qui permettait de faire des trous dans la matière et d’y passer un fil. Un schéma de boucle venait donc se répéter et ce fut la première machine à coudre.

Barthélémy Thimonnier, un précurseur français

Une réponse aux besoins des tailleurs et couturières

Cependant, Thomas Saint, bien qu’il ait breveté son invention, ne l’a jamais commercialisée. Ce n’est que 40 ans plus tard qu’un tailleur français du nom de Barthélémy Thimonnier invente une machine à coudre opérationnelle, pour répondre à l’accroissement des demandes faites aux couturières et tailleurs. 

Barthélémy Thimonnier commence à s’installer à Amplepuis, puis à Saint-Etienne en 1823. Il se met alors à réfléchir à une machine qui pourrait coudre par elle-même et s’enferme donc à l’invention de cette machine pendant 4 ans. 

Il parvient à mettre au point son invention, et une première machine à coudre est créée. Celle-ci fonctionne grâce au mouvement vertical d’une aiguille qui vient transpercer le tissu et amener un fil, afin de former une boucle, accompagnée par une griffe qui retiendrait et déplacerait le tissu.

Une invention détruite par crainte de l’innovation

Le 13 avril 1830, il fait breveter son invention et fonde dans la foulée une fabrique de « cousobrodeurs », l’année suivante à Paris. Mais cette invention ne dure pas, face aux autres tailleurs qui détruisent la machine, de peur que celle-ci leur fasse perdre leur travail. Barthélémy Thimonnier va donc travailler de nouveau sur son invention, avant de la présenter à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. Sa création ne rapporte qu’une seconde médaille et le tailleur finira par faire faillite.

L'essor de la machine à coudre aux États-Unis

Même si l’invention de Barthélémy Thimonnier ne dure pas, d’autres inventeurs reprendront l’idée pour aboutir à la machine qu’on connaît aujourd’hui.

Walter Hunt et le point de navette

En 1834, un inventeur Américain, Walter Hunt, met au point une machine à « point de navette », mais celui-ci n’aura l’idée de la breveter que trop tard et elle fut donc rejetée.

Elias Howe et la double bobine

Par la suite, plusieurs inventeurs américains ajoutent des éléments pour parfaire cette machine à coudre : Elias Howe place une seconde bobine de fil qu’on appelle la « canette ». Cet ajout permet notamment d’introduire les deux fils dans le tissu, ce qui formera deux boucles nouées afin d’obtenir un point qui tient parfaitement. Il dépose le brevet, sans l’exploiter.

Isaac Singer : une machine grand public

Par la suite Isaac Merrit Singer ajoute un second élément important, la « commande à pied ». Il finira par breveter son invention et cette nouvelle machine à coudre sera vendue massivement. Par la suite, il ajoutera à son brevet, le « pied de biche » qui permet de retenir le vêtement ou tissu sur le plateau.

Les innovations majeures du XIXe siècle

Allen Benjamin Wilson et la boîte à canette rotative

Enfin, Allen Benjamin Wilson, un autre inventeur américain, intègre en 1850 la « boite à canette rotative ». 

Vers les machines industrielles modernes

Aujourd’hui la machine à coudre a bien évolué, utilisant des outils comme des microprocesseurs afin d’améliorer son fonctionnement ou faciliter son utilisation. Ce sont finalement plus de 2000 types de machines industrielles qui furent conçues et utilisées afin de fabriquer des vêtements, chaussures et autres accessoires.

Cet article vous a plu ? Retrouvez tous nos articles sur les Grandes Inventions dans notre Cahier d’Histoire.

Vous y retrouverez par exemple l’histoire du Soutien-Gorge, ou encore de la Fermeture Eclaire.

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