L’invention de la carte
Roland Moreno, un passionné d’électronique
L’inventeur de la carte à puce est Roland Moreno. Né en 1945 au Caire, en Egypte, il est depuis tout petit, passionné par l’électronique. Etant très curieux, il abandonne la fac pour entamer plusieurs petits boulots, tout en continuant d’inventer des objets divers et variés. Il parvient par ailleurs, à mettre au point des inventions, parfois intrigantes et originales, comme le radoteur, une machine qui permet d’inventer des mots grâce à un algorithme, ou même le pianok (un piano de poche).
Durant l’année 1972, il crée une entreprise nommée « Innovatron », qui, dès 1975, commercialise des noms de marque et des produits. Et c’est en 1974 qui met au point la carte à puce.
Moreno et la mise au point de la carte à puce
Cette petite carte, épaisse d’un millimètre, sera utilisée dans les téléphones et les cartes électroniques. Elle contient un circuit électronique capable de mémoriser un certain nombre d’informations (des données bancaires, un numéro de téléphone etc.). Dans cette carte à puce se trouvent plusieurs éléments : un microprocesseur, une carte mémoire aussi appelée ROM, une mémoire de stockage et enfin une mémoire vive. Le 25 mars 1974, le brevet de la carte à puce est déposé. Le nom « puce » lui est attribué, car cette carte, étant si petite et cachée, elle ressemble à une puce.
La carte à puce : brevet & polémique
Un brevet réussi...
Lors du dépôt du brevet de son invention, Roland Moreno la décrit comme « un objet portable à mémoire revendiquant des moyens inhibiteurs » c’est-à-dire assurant la protection des données, associé à un « comparateur avec un comparateur d’erreurs », ou plutôt la combinaison qui permet d’y associer un code secret, comme le code de carte bancaire, ou bien le code PIN pour un téléphone.
Le dépôt du brevet de la carte à puce permet l’amélioration de nombreux outils dont on se sert tous les jours, tels que le téléphone portable, la carte de crédit ou même les cartes de transport. Ce sont plusieurs millions puis milliards de personnes qui utilisent un objet faisant appel à la carte à puce.
Avec le temps, d’autres améliorations sont apportées, comme le brevet de compteur d’erreurs, qui permet à une carte bancaire d’être bloquée, si son propriétaire se trompe 3 fois de codes. Ce brevet étant apposé au brevet original, cela rapportera à Roland Moreno la somme de 150 millions d’euros.
… suivi de plusieurs polémiques
Plusieurs polémiques vont éclore autour de cette invention, notamment le scandale portant sur un ingénieur du CENT (Centre National d’Etudes des Télécommunications) qui revendique l’invention de la carte à puce, que Roland Moreno aurait volée chez Innovatron en 1973.
C’est à la fin des années 1990 que le brevet de la carte à puce passe dans le domaine public, mais cela ne l’empêche pas de rester à la tête de son entreprise.
Une production massive
En 2011, près de 6.5 milliards de cartes à puce ont été produites. Même si cette invention sert à de nombreuses choses, son inventeur affirmait que sa puce avait un « nombre d’applications limité ». Pour cette raison, 75% du marché de la carte à puce est dédié à la télécommunication (carte SIM) et 16% au paiement. Roland Moreno obtient la Légion d’Honneur en 2009, pour son invention. Il décède en 2012, et ne touchait plus que les royalties de sa carte sans contact avant son décès.