Qui a donc inventé les lentilles de contact ?
"À travers les âges, un grand nombre d’idées ont été envisagées pour améliorer la vue."
Depuis Jésus-Christ et sa salive, à travers les âges, un grand nombre d’idées ont été envisagées pour améliorer la vue. Si Léonard de Vinci ou René Descartes y eurent pensé, c’est au physiologiste Allemand Adolf Eugène Fick qu’on doit le premier prototype portable de lentilles de contact.
"Pas question pour le Florentin de se prendre pour Dieu et de rendre la vue."
Une fois de plus, on peut retrouver une idée proche de l’invention qui nous concerne dans les écrits du plus grand inventeur de tous les temps. Mais si en 1508, dans son codex de l’œil, Léonard de Vinci fait bien référence à une lentille oculaire, il souhaitait avant tout étudier les mécanismes d’accommodation de l’œil. Pas question pour le Florentin de se prendre pour Dieu et de rendre la vue.
Un siècle et demi plus tard, René Descartes, le physicien et père de la philosophie moderne, je pense, donc je suis, se fourrait le doigt dans l’œil avec un concept de tube en verre rempli de liquide et placé directement au contact de la cornée. Heureusement pour nous, son idée ne fut pas réalisable. Il aurait été impossible de fermer l’œil (de toute la journée).
En 1887, l’ophtalmologiste allemand Adolf Eugène Fick est le premier à réaliser et à monter un prototype portable. D’abord testé sur des lapins, ces lentilles en verre soufflé, larges et lourdes, étaient très inconfortables et ne pouvaient être portés que quelques heures.
Il faut attendre les années 1930 pour que myopes, astigmates et autres presbytes, bénéficient d’un peu plus de confort. Grâce à l’invention du polyméthacrylate de méthyle, plus connu sous le nom de Plexiglas, l’optométriste William Feinbloom propose en 1936 la première lentille en plastique. Cependant, le manque d’oxygène transmis à travers la lentille vers la cornée pouvait poser quelques troubles cliniques. Entre 1970 et 1990, les lentilles rigides ont été petit à petit améliorées pour les rendre totalement perméables à l’oxygène. Enfin, on y voit plus clair, sans gêne, et en un clin d’œil.